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Utiliser l’essence des plantes aromatiques en soin, en prévention ou pour le simple plaisir des sens n’est pas un phénomène de mode mais une pratique millénaire.

Depuis l'Antiquité, l'utilisation de substances issues des plantes dans la médecine, est connue de toutes les civilisations.

Les premiers textes relatant l'utilisation d'huiles fines et de parfums sont des hiéroglyphes égyptiens datant de plus de 2 800 ans


Les récits d'Hérodote ou de Pline décrivent l’utilisation par les Egyptiens des huiles extraites des plantes pour la pharmacologie et l'embaumement.

Les civilisations chinoises et indiennes employaient également les huiles essentielles pour les soins thérapeutiques et cosmétiques : plus de 700 épices connues de la médecine ayurvédique sont mentionnées dans les livres sacrés des Védas en Inde et les parfums étaient utilisés à des fins liturgiques autant que thérapeutiques.

Enfin, le philosophe, médecin et scientifique Avicenne fut le premier à extraire une huile essentielle pure au 10e siècle.


Quel est le procédé de fabrication ?

La principale technique utilisée est celle de la distillation, connue depuis des siècles.

Elle consiste à mélanger dans une cuve (corps de l’alambic) la partie de la plante à distiller et de l’eau, à chauffer le mélange pour que l'eau se transforme en vapeur, puis à récupérer et à refroidir cette vapeur chargée d'essence pour en récupérer l'huile essentielle.

Quelles sont les propriétés des huiles essentielles ?

Dotées de nombreuses propriétés, les huiles essentielles ont le pouvoir de traverser la barrière cutanée pour se diffuser dans l'organisme, d'où une utilisation fréquente en usage externe (bains, massages...). Elles ont également une action puissante et rapide lorsqu'elles sont respirées ou ingérées.

Anti-inflammatoire, cicatrisante, antifongique, antibactérienne, antivirale, en renforcement du système immunitaire, en protection du système cardiovasculaire, tonique général, anti-nausées, antispasmodique, la liste de leurs bienfaits serait trop longue.

Comment les utiliser ?  

Plusieurs possibilités:

-La voie cutanée : en application locale, en massage, dans le bain
- La voie pulmonaire : en inhalation ou en diffusion
- La voie interne : en ingestion (toujours mélangée à un corps gras ou du miel)
- Autres voies : pour cuisiner (jamais en cours de cuisson, toujours une fois le plat terminé) ou dans les produits ménagers.

Prudence est mère de sûreté ! Comme avec tout principe actif, quelques précautions s’imposent, toute huile essentielle présentant des risques d’éventuelle toxicité : - Vigilance accrue avant toute utilisation chez les femmes enceintes, allaitantes, les enfants et les personnes présentant certaines pathologies - Ne pas s’exposer au soleil après application - Bien se laver les mains après usage - Conserver les huiles essentielles hors de portée des enfants et des animaux - Avant utilisation cutanée, procéder à un test à l’intérieur du coude - Mélanger de préférence les huiles essentielles avec une huile végétale - Bien fermer les flacons après usage et les conserver à l’abri de la lumière et de la chaleur - Ne jamais utiliser sur les muqueuses

Quelles huiles choisir pour débuter ? les 7 incontournables :

La lavande vraie pour ses propriétés anxiolytiques, apaisantes, décontractantes, le ravintsara anti-infectieux et antiviral, l’eucalyptus radié antibactérien et expectorant, le tea-tree anti-infectieux à spectre large et stimulant du système immunitaire, la gaulthérie anti-inflammatoire, contre tendinites, crampes et douleurs musculaires, l’estragon pour combattre allergies, troubles digestifs ou douleurs prémenstruelles et la menthe poivrée antalgique, anti-inflammatoire ou pour lutter contre les migraines.

Et pour aller plus loin…

Il est recommandé de mélanger les huiles essentielles. En effet, associées les unes aux autres, leurs bienfaits peuvent s’en trouver renforcés.